Plan d’accompagnement : seulement 7,7% pour la campagne de rentrée…

Plan d’accompagnement : seulement 7,7% pour la campagne de rentrée…

Le mardi 4 mai 2021, le président Gares, assisté de trois membres du bureau fédéral et d’un cadre technique, présentait le plan d’accompagnement des clubs issu des travaux réalisés pendant les sept premiers mois de sa mandature (budget : 1, 3 million). Ainsi que le projet sportif fédéral sur lequel s’appuient les appels à projets pour les subventions de l’Agence nationale du sport (ANS).

1– Une conférence Webinaire qui maltraite les bénévoles.
– Explications confuses sur des dispositifs non aboutis (scolaire, compétition, événementiel, my coach).
– Lecture stricte du document que chacun avait déjà lu (perte de temps).

– Discours très technique et mal ciblé sur le projet sportif fédéral. À J -25 du rendu des appels à projets !
– Des réponses uniquement aux questions « consensuelles ». Aucune prise en compte des remarques et questions dérangeantes des bénévoles participants.

2– Sur le chapitre de la reprise des compétitions
– Le jour même un mail du CTN chargé de la vie sportive informe les CTS que le ministère annule l’autorisation de participation à des compétitions nationales pour les tireurs non listés (les 30 % de participants complémentaires à la jauge autorisée) pour le mois de mai. L’information est répercutée dans le chat de la conférence à deux reprises, mais aucun élu ne relève !
– Les compétitions sportives sont-elles un motif impérieux ? Celles qui sont proposées par la vice-présidente chargée de la vie sportive ne concernent qu’une poignée de clubs dont les enjeux, bien qu’importants, sont bien éloignés de l’immense majorité des clubs. Leur préoccupation principale réside dans la reprise des activités de salle, afin de favoriser le retour de leurs pratiquants ainsi que leur attractivité pour la prochaine saison. L’acharnement de monsieur Gares à vouloir faire organiser à tout prix des challenges nationaux et des championnats de France à des tireurs non entraînés est un défi au bon sens et engage la responsabilité fédérale face aux risques Covid.
C’est sur le sujet de la promotion de l’escrime à la rentrée que doivent porter tous les efforts, nous l’avons déjà dit.

3– Sur le chapitre du projet de soutien à l’escrime scolaire, qui comporte deux volets.
a) Un accompagnement administratif et pédagogique, partant d’un bon sentiment, pour des maîtres d’armes et des dirigeants qui sont pour la plupart formés à l’exercice et à sa réussite. Les difficultés en ce domaine viennent plutôt de leur disponibilité et surtout de L’ouverture des établissements au projet escrime et leurs capacités de financement, qui sont très variables selon les territoires, d’une école à l’autre. Merci pour toutes les idées présentées qui aideront peut-être les plus démunis.


b) la licence à 5€ pour les primo-licenciés issus d’un cycle scolaire (5€ pour les garçons, 1€ pour les filles !). Le respect et le contrôle du dispositif induit une usine à gaz qui sera son principal frein. Si ce dispositif est contourné, il représentera un danger financier important. Compte tenu du poids des scolaires dans notre fédération (plus de 50 %), il eut été préférable de réfléchir en terme de titres de pratique temporaire.

4– Les licences à 15€ handi et santé,  à 5€ pour les bénévoles, ainsi que la licence dirigeant gratuite, constituent un geste appréciable quoique :

–  On parle d’un abaissement des coûts de certaines catégories de licences avant même de le proposer et d’en obtenir la validation obligatoire par l’assemblée générale. Monsieur Gares met les délégués devant un fait accompli, accompli sans leur accord.
– La licence dirigeant gratuite aura un impact d’environ moins 54 000 €. Ce n’est pas rien, alors qu’à titre individuel, 24 € n’est pas une ruine.
– Les tireurs handi compétiteurs classés bénéficiaient auparavant de la licence FFE gratuite.
– La licence santé pouvait tout aussi bien être gratuite, puisque les comités régionaux prenaient déjà en charge cette dépense intégralement pour les ateliers Solution-Riposte, y compris la part fédérale. Pourquoi ne pas y inclure les ateliers thérapeutiques SVS ? Nous ne sommes pas certains que vendre de la licence, même à 15€, dans les Ehpad soit bien reçu.
– La licence bénévole à 5€ est un choix très difficilement compréhensible pour toutes les personnes qui donnent des coups de main ponctuels. Quel est l’objectif ? S’il s’agit d’élargir le contrôle d’honorabilité (lutte contre les violences sexuelles), il faut le dire.

5– Sur le chapitre de l’ANS.
Il n’y a rien de nouveau pour les clubs par rapport à la précédente campagne. Le projet sportif fédéral, conçu l’an dernier, est repris quasi tel quel et représente une opportunité réelle d’accéder à l’aide de l’État. Il a été réalisé par la FFE pour ses clubs, afin que chacun d’eux puisse candidater à des appels à projets qui correspondent parfaitement à ses champs d’activité. Ceci constitue une révolution dans le dispositif de l’État, qu’il faut déjà rappeler. 

6– Le président a évoqué son devoir de gestion financière en « bon père de famille ».

 Rappelons qu’aucune information sur l’état des finances fédérales n’a été présentée depuis sept mois aux membres du comité directeur en charge de la gestion de la fédération!
Notons que le cadeau de 10€ sur chaque licence 2020/21 (représentant  370 000 €) aggrave la perte de revenus sur les licences liés à la crise sanitaire ( 450 000 €).

 Résultats : une perte de 820 000 € sur la ligne licence, une bagatelle !

7- Une campagne de rentrée trop modeste.
On pouvait espérer un engagement financier important pour soutenir la rentrée 2021.

Il n’en est rien. Les clubs se voient proposer un kit de com classique, dont on ne sait pas trop s’il sera payant, semi-payant ou gratuit. Un « évènementiel » sera organisé avec 70 athlètes dans les clubs, sans que l’on sache quand et surtout où ? Sans que l’on sache si l’équité sera respectée entre les territoires et si l’opération bénéficiera à tous les clubs (ou bien au profit des uns et au détriment des autres…).

En résumé, un plan d’accompagnement des clubs qui se trompe d’objectif. Qui met des moyens là il où il n’y a pas de besoins et n’en met pas là où il y en a. Des dispositifs compliqués et imprécis ou inapplicables. Des projets risqués sur les plans financiers et sanitaires.

- 14 mai 2021 - 1264 Views