Retour sur le comité directeur du 16 septembre

Retour sur le comité directeur du 16 septembre

A quand la suppression du Comité directeur ?

Le Président de la fédération poursuit son travail de dégradation de la FFE, confondant réforme et démontage. Une fédération est une structure très complexe dont le bon fonctionnement dépend de multiples et subtils équilibres dont les principaux – mobilisation des cadres techniques, étroit partage avec les présidents des comités régionaux, climat de motivation et de confiance pour le collectif haut niveau, relation forte et sereine avec le ministère, informations complètes et débats ouverts avec les élus du comité directeur – sont tous devenus des sujets hautement sensibles pour ne pas dire de graves problèmes.

Le comité directeur du 16 septembre (qui devait se tenir le 6 septembre) a été réuni en Visio Zoom toujours sur un format restreint de 1h30 ! (Comment traiter en 1h30 ce qui se traitait auparavant en une journée de 7h?)

1/ Le règlement sportif a été présenté sans possibilité de remarques. Il s’agit d’un règlement sportif « évolutif », une sorte de brouillon de règlement imposé dans la hâte au comité directeur avant de l’être aux clubs. Sans partage avec les comités régionaux, sans réel consensus. Un nouveau règlement sportif devrait voir le jour pour la prochaine rentrée 2022.

Au-delà des modifications portant principalement sur les circuits nationaux, il faut s’interroger sur la méthode qui relègue une fois de plus le comité directeur à une simple chambre d’enregistrement. On s’interroge également sur la pertinence de l’application de nouvelles règles sans explications préalables et sans délai d’adaptation pour les clubs.

2/ Haut niveau: des choix et des annonces incompréhensibles qui déstabilisent le Collectif France et détériorent les relations de la fédération avec le ministère.

Le flop des annonces concernant Monsieur Cerioni qui, finalement ne s’occupera pas du fleuret français, contrairement au projet de Bruno Gares a donné lieu à une mise au point très ferme de la part de Monsieur Onesta, manager de la haute performance à l’Agence nationale du sport.

3/ Les questions formulées par les élus d’Escrimes Plurielles, ajoutées à l’Ordre du jour ont bien reçu réponse, via un texte court présenté sur diapo. Elles n’ont donné lieu à aucun échange et certaines d’entre elles ont été éludées.
– Réponse à la question des élus d’Escrimes Plurielles sur le bilan de l’opération « Prêt aux clubs ». Rappelons que la fédération a souscrit un prêt garanti par l’État (PGE) de 663 000€ présenté comme un fonds d’aide aux clubs. Le Secrétaire général nous informe que trois clubs ont fait une demande de prêt pour un total de 5000 €. Ces chiffres parlent d’eux-mêmes…

– « Le pass’ scolaire ne donne pas lieu à une part régionale, c’est une action dite promotionnelle.… …qui donne accès aux compétitions régionales ». Il s’agit donc d’une licence sans retour financier pour les comités régionaux: une première en la matière !

– Pas d’informations sur les candidats aux prochaines élections de la fédération internationale d’escrime.

Le comité directeur est plus que jamais une chambre d’enregistrement dans un climat d’Omerta.
La présentation des points de l’Ordre du jour fut très cadrée, n’autorisant aucune discussion. Tel n’est pas le rôle d’un comité directeur dans une institution sportive française.  Comment se peut-il que des personnalités membres de ce comité, bien connues pour leur expérience du monde fédéral, pour leur droiture et leur attachement au débat d’idées, ainsi qu’à la prise de décision démocratique, restent silencieuses et par ce silence, en arrivent à cautionner une gouvernance que l’on doit qualifier d’autocratique ?

- 24 septembre 2021 - 1519 Views